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Fairafrica
13 janvier 2006

Présentation

Le terme « commerce équitable », « fair trade » en anglais, est né dans les années 1960, même si la promotion du commerce équitable par certains mouvements humanitaire ou religieux existaient avant la naissance de l’expression.

LES TROIS COURANTS DU COMMERCE EQUITABLE :

Humaniste / Religieux : Après guerre, influence des courants philosophiques ou religieux : respect de la dignité humaine, lutte contre la pauvreté. Implication des ONG et églises, en particulier l'église protestantes dans les pays d'Europe du Nord (Hollande, Suisse, Angleterre, Allemagne) et aux Etats-Unis (Ménonites). Volonté d'aider les plus pauvres et les exclus. Pas d'activisme militant.

Tiers-Mondiste : Dans les années 1960, fondement idéologique et politique : lutte contre l'échange inégal et l'exploitation du prolétariat. Courant d'ONG, syndicats, partis politiques. Implication de groupes militants " de gauche " en Europe, critique virulente du système libéral et du libre-échangisme, mais mouvement limité à des groupes militants.

Développement durable : Apparition dans les années 1990, fondement économique, social et environnemental : Acceptation du mouvement de mondialisation mais désir d'y intégrer un développement plus harmonieux et le respect de l'équilibre social, économique et environnemental. Mouvement plus consensuel, rassemblant associations, entreprises, institutions nationales et internationales et extension à l'ensemble du public.

            Le commerce équitable a donc pour but de rééquilibrer les échanges mondiaux en faveur des petits producteurs des pays du Sud. Les partisans du commerce équitable ne s’opposent pas à la mondialisation en tant que telle, mais à une certaine forme de mondialisation. Il s’agit de réduire les inégalités et les impacts négatifs de la mondialisation, essentiellement pour les producteurs des pays du Sud.

PRINCIPES DU COMMERCE EQUITABLE :

            Les importateurs de commerce équitable s’engagent à « acheter aux producteurs leurs produits à un prix juste qui couvre les frais réel de production et permet aux producteurs de satisfaire leurs besoins élémentaires et ceux de  leur population (santé, éducation, logement, protection sociale) ». (www.apce.com). Il est important de souligner qu’il s’agit véritablement de commerce, et non pas de « charité », comme l’indiquait le slogan de la CNUCED en 1962 : « Trade, not aid » ou bien en français : « Le commerce, pas la charité ».

            Le deuxième engagement des importateurs de commerce équitable est « de contribuer directement via le préfinancement et la participation à la mise en place de projets de production et de développement local ». (www.apce.com). A ce titre, le commerce équitable a pu bénéficier depuis le début des années 1990 de l’intérêt croissant que portent les pays industrialisés au développement durable. En effet, le commerce équitable fait partie prenante du développement durable, dans la mesure où il privilégie le développement humain au niveau local.

            Aujourd’hui, il concerne 1% des échanges mondiaux, et son avenir est prometteur. En Europe, l’intérêt du commerce équitable parmi les consommateurs ne cesse de croître, comme le montrent les diverses enquêtes publiées sur le site d'altereco.

Source : altereco.com

            C’est en raison de ce succès du commerce équitable que nous avons décidé de nous intéresser aux acteurs de ce commerce mondial.

            Nous avons choisi l’Afrique sub- saharienne pour réaliser cette étude car c’est la région du monde qui a le plus de mal à s’intégrer au commerce mondial. De nombreux pays sub-sahariens connaissent des instabilités politiques qui ont des répercussions sur leurs économies. Les investissements étrangers sont rares, car ils comportent des risques importants, comme le prouvent les différentes informations publiées par la Coface concernant cette région du monde. .

Source : www.coface.fr

            Ce diagramme met en exergue le fait que l’Afrique est le continent le moins sûr concernant les modalités de paiement des entreprises sur les différents continents. Investir en Afrique pour une entreprise signifie donc prendre un risque important. Bien sûr, tous les pays ne doivent pas être étudiés de la même manière. Un pays comme l’Afrique du Sud, stable politiquement et économiquement, ne peut être comparé au Zimbabwe.

L’échelle des risques régionaux suivantes appuie ce constat. L’Afrique subsaharienne est la région où les risques régionaux sont les plus élevés après la CEI.

Source : www.coface.fr

Le commerce équitable en Afrique a donc pour but d’aider les petits producteurs à s’intégrer dans le commerce mondial.

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