Fairafrica

Ce blog porte sur "Les acteurs du commerce équitable en Afrique Sub- Saharienne".

Il a été réalisé dans le cadre du cours "Veille" et Intelligence Compétitive" du Master 2 COMEX- CMAI, promo 2005- 2006.

Ce cours a été dispensé  par M. JP. Pinte, vous pouvez consultez son blog sur la googlelisation de l'information à cette adresse: http://veillepedagogique.blog.lemonde.fr

Helene Aschbacher, Pierre-François Tunier, Njeri Gitachu.

La labelisation

Max Havelaar est la seule association française proposant label de certification dans le domaine du Commerce équitable.

L’association a été créée en 1992 à l’initiative à l'initiative de 3 associations : ISF (Ingénieurs Sans Frontières), Peuples Solidaires et CICDA (Centre International de Coopération pour le Développement Agricole), devenu depuis Agronomes et vétérinaires sans frontières. 

Depuis l’association promeut les produits issus du commerce équitable, à la fois auprès des consommateurs, mais aussi auprès des transformateurs et distributeurs, en particulier les grandes surfaces.

La création d’un label a été un moyen très efficace de mettre en confiance le consommateur ainsi que de permettre une identification rapide et efficace  des produits issus du commerce équitable.

Les premiers produits à avoir bénéficié sont des cafés en 1999, suivis très rapidement par le chocolat, la banane, le riz, le jus d’orange et même depuis 2005, le coton. Aujourd’hui, presque toutes les enseignes de distribution proposent des cafés labellisés Max Havelaar.

Le label Max Havelaar propose les garanties suivantes :

·        Un revenu décent pour les producteurs du Sud et la garantie pour les consommateurs qu'un prix juste a bien été versé aux producteurs.

·        Une amélioration des conditions de travail des producteurs du Sud dans le respect des droit de l'Homme et de l'environnement : pas de travail forcé, pas de travail des enfants, pas de discrimination, liberté syndicale, préservation des écosystèmes…

·        Une amélioration des conditions de vie des producteurs du Sud grâce à des primes dédiées aux investissements communautaires (accès à l'éducation, au soin…), à une autonomie renforcée des organisations de producteurs du Sud et une sécurité durable.

·        La garantie de l'origine équitable des produits par des contrôles réguliers.

·        Une attention particulière sur la qualité des produits : seuls des produits de qualité bénéficient du label Max Havelaar. Choisir les produits issus du commerce équitable n'est pas un acte de charité mais un acte de consommation responsable.

Le processus de labelisation de l’association passe évidemment par un  contrôle très stricte des processus de production et de l’organisation de celle-ci, bien évidemment au niveau local :

• Dans le cadre du contrôle administratif, tous les acteurs agréés remettent un rapport trimestriel de leurs transactions via le commerce équitable. Ce rapport fait état du stock, des achats, des ventes, de la production et des paiements effectués. Les données concernant les volumes d'achat ou de vente d'un bout à l'autre de la chaîne sont confrontées. La totalité de la filière est conforme lorsque les déclarations coïncident. Par ailleurs, chaque année, l'ensemble de ces déclarations est contrôlé de manière externe par des commissaires au compte.

• Des contrôles physiques complètent le dispositif de contrôle. Un auditeur effectue une visite auprès des acteurs agréés. Des procédures bien définies permettent d'obtenir des résultats objectifs et comparables, tant quantitativement que qualitativement. Les rapports de contrôle sont remis au Comité de Certification qui renouvelle ou retire l'agrément.

Pour plus d’information, reportez vous au site http://www.maxhavelaarfrance.org/

Synthèse

Quant on veut entamer une analyse du commerce équitable, on est tout de suite confrontée à une difficulté qu’il est très difficile de contourner, la concentration des informations sur peu de sources. En effet, les acteurs africains du commerce équitable en Afrique sont très difficiles à identifier et à appréhender sans l’intermédiaire de leurs partenaires occidentaux. Il est facile de comprendre ce fait car les communautés pauvres et rurales qui bénéficient de ce système au niveau local n’ont évidemment pas de moyen de communiquer ou de se faire connaître au monde par eux-mêmes.

Nous avons donc du nous rabattre sur les sources d’informations disponibles, c'est-à-dire les institutions, les associations et les entreprises qui sont directement acteurs du système de distribution et de promotion des produits issus du commerce équitable dans les pays occidentaux, et a fortiori en France et au Royaume-Uni, pays sur lesquels nous avons concentré nos recherches.

De manière synthétique, nous pouvons cependant retenir que le commerce équitable connaît de nos jours une forte croissance et un fort développement, que ce soit au niveau de sa notoriété, ou au niveau beaucoup plus concret des volumes d’affaires qu’il dégage. En effet, la notion de commerce équitable est aujourd’hui connue du plus grand nombre, et les produits issus de cette filière bénéficient d’une présence de plus en plus visible au sein de notre système de disitribution traditionnel.

Comme nous l’avons évoqué précédemment, il a été difficile pour nous de pouvoir identifier directement les acteurs africains, car ceux-ci bien évidemment n’ont pas de moyens de communications propres. Cependant notre objectif a pu être atteint en partie grâce aux informations mis à notre disposition par des acteurs français ou européens de la filière.

De manière plus précise, nous trouvons que l’offre concernant les produits équitables est relativement limitée, du moins au niveau de la largeur de gamme. En effet, on retrouve souvent le même type de produits disponibles (cacao, café, …), et nous pensons qu’il serait intéressant de proposer des produits plus élaborés, voir même finis.

Nous pensions aussi intégrer une analyse du débat d’idées existant autour du commerce équitable. Or, de manière étonnante, l’opposition aux principes du commerce équitable est très faible, ou du moins très discrète. Nous avons eu le sentiment qu’une sorte de consensus existe autour de ce système d’échanges internationaux.

Plus largement, la menée de ce travail nous a satisfaite sur deux grands points :

• de par nos sensibilités personnelles, le commerce équitable est un sujet qui nous tenait à cœur et nous étions heureux de pouvoir nous y intéresser de plus près
• cette étude nous a permis d’appréhender des outils de travail et de recherche avec lesquels nous étions peu familiarisés

Mots clés utilisés :

« commerce équitable »

« fair trade »

« commerce équitable en Afrique »

« acteurs commerce équitable »

« producteurs commerce équitable »

« commerce nord sud »

« association »

« labels commerce équitable »

« commerce éthique »

« importateurs commerce équitable »

« distributeur commerce équitable »

« retail fair trade »

« marché du commerce équitable »

« distributeurs Europe commerce équitable »

« forums commerce équitable »

« salons commerce équitable »

« colloques commerce équitable »

Moteurs de recherche :

Soople

Google

Yahoo

Abondances

Google Alert

Annuaires Google

Kartoo

Liens utilisés:

http://www.alter-presse.com/alterpresse/alter.html

            http://www.humainresponsable.org

            www.alter-eco.com

            www.altromercato.it

            www.equiterre.com

            www.commerceequitable.org

            http://www.actualitesolidarite.com

            www.andines.com

            www.artisansdumonde.org

            www.bouticethic.com

            http://www.ekitrade.com/page_peurs_afrique.html

            www.sira-kura.com

            www.altermundi.com

            www.bbenv.com
            www.ideo-wear.com

            www.artisans-du-soleil.com

            www.biocoop.fr

            linternaute.com

            http://100pour100equitable.oxatis.com

            www.voice-tm.com

            www.noisettecosmethic.com

            www.euro-nat.com/fr/pv_france.html

            www.ornibus.com

            www.epicerie-equitable.com

            www.ethnik.org

            www.alterafrica.com

            www.equiterre.com

            www.artisanatsel.com

            www.exquiro.com

            www.wikipedia.com

            www.apce.com

            www. altereco.com

            www.coface.fr

            www.ananse.com

            www.afrik.com

            www.maxhavelaarfrance.org

            www.commercequitable.org

            www.lamaisonequitable.org

            http://tourisme-solidaire.uniterre.com

            www.grioo.com

            www.actualitesolidarite.com

            http ://ecoloasso.fr

            http://ecolo.asso.fr

            http://commequitable.skyblog.com

            www.ourplanet.com

            www.quebecoislibre.org

            www.images.google.fr

            http://reports.mintel.com

Problèmes rencontrés et solutions :

1. Manque d’informations : Les structures productrices en Afrique sont souvent de petite taille. Leurs moyens ne leur permettent pas la plupart du temps de se faire connaître via l’Internet. De ce fait, ils apparaissent surtout via les sites de leurs partenaires occidentaux. Ceci peut être attribué à la pauvre infrastructure de ces pays en développement qui n’ont pas accès aux nouvelles technologies. Le faible poids de certains producteurs représente aussi un handicap pour se faire connaître facilement car souvent dans ce secteur du commerce les partenariats se font par les réseaux déjà existants. Même pour une entreprise qui souhaite établir des partenariats il est conseillé de passer par les structures déjà existantes qui obtiennent des informations via leurs propres réseaux. Les producteurs de ces pays ont d’autant plus de mal à se faire connaître s’ils ne peuvent pas séjourner dans le pays avec lequel ils aimeraient travailler.
2. Les tentatives de contact avec les labels comme Max Havelaar ont été             décevantes. Soit les liens n’étaient pas activés, soit les mails             sont restés             sans réponse. Par contre, nous avons été très aidés par les vendeurs des points             de vente de commerce             équitable, qui nous ont donné tous les contacts             qu’ils possédaient concernant             les acteurs du commerce équitable en             Afrique sub-             saharienne. Cela nous a             permis de préciser notre recherche             sur Internet et d’améliorer nos informations et notre blog.
3. Nous avons collecté, pour le reste de notre veille, de nombreuses informations. En Europe, les acteurs du commerce équitable sont très bien représentés, et ont des sites Internet très performants. Mais il est vrai aussi que nous avons souvent, au cours de notre recherche, trouvé les mêmes sites. Sur Google Alert par exemple, ou Kartoo, la recherche a été exhaustive assez rapidement, et même en essayant d’autres moteurs de recherche, nous tombions toujours sur les mêmes résultats.
4. Sur le plan personnel, la création de ce blog nous a permis de nous familiariser avec divers outils, et de tenir compte des divers moteurs de recherche existants sur le web. Google Alert et Kartoo nous ont particulièrement plu. Nous avons su apprécier la performance de ces moteurs de recherche.
5. La création de ce blog a parfois été difficile pour nous trois, car nous n’avions jamais eu l’occasion d’en créer un  auparavant. Nous avons eu un peu de mal à nous familiariser avec le système de blobspirit, et nous avons donc décidé de recréer un blog sur canalblog. Canalblog nous a paru beaucoup plus flexible et maniable.
6. Enfin, nous avons su travailler en équipe et nous sommes restés solidaires tout au long de notre veille. Nous avons apprécié travailler ensemble, et serions prêts à renouveler l’expérience !

Cartographie et approche géopolitique

http://www.ac-amiens.fr/pedagogie/arrivants/accueillir/en_savoir_plus/pays/afrique.htm

De l'échange inégal au commerce équitable

Article du monde diplomatique, mai 1996.

http://www.monde-diplomatique.fr/1996/05/DECORNOY/2761.html

Article du monde diplomatique, septembre 2005.

http://www.monde-diplomatique.fr/2005/09/RUIZ_DIAZ/12767?var_recherche=commerce+equitable

Les distributeurs de commerce équitable en Europe sont si nombreux que nous avons choisi de nous concentrer sur deux pays uniquement : la France et la Grande Bretagne.

Voici donc récapitulée une approche des principaux distributeurs de commerce équitable dans ces deux pays. Il serait très rébarbatif de dresser une liste exhaustive des points de vente dans ces deux pays. Nous nous sommes donc concentrés sur les points de vente les plus connus et les plus présents dans ces pays. Pour ce qui concerne la France, nous invitons ceux qui veulent une recherche plus approfondie, notamment par régions, à se rendre sur le site de l’internaute : http://www.linternaute.com ou bien sur www.euro-nat.com/fr/pv_france.html .

Concernant les distributeurs en Angleterre, nous avons vu qu’une étude avait été réalisée par Mintel, l’équivalent de l’Insee en Grande Bretagne. Le rapport étant payant, nous avons réussi à nous le procurer en entrant en contact avec un étudiant anglais qui nous a donné accès à la base de données de Mintel. Cette étude est très complète, et nous a beaucoup aidé dans la réalisation de cette étude.

Les distributeurs de commerce équitable en France :

On distingue trois types de distributeurs de commerce équitable : d’une part les boutiques en ligne, d’autre part les points de vente, avec les petits distributeurs, puis la grande distribution :

Les boutiques en ligne :

In linternaute.com, in kartoo.com

Les points de vente en France :

Ils sont très nombreux et peuvent varier en fonction des régions ? il ne s’agit pas ici de répertorier tous les points de vente de commerce équitable, mais de citer les plus connus, et de vous donner les moyens de faire une recherche plus approfondie si vous le désirez.

Les points de vente des produits labellisés Max Havelaar dans la grande distribution en France :

www.linternaute.com

Le marché du commerce équitable au Royaume- Uni:

Le marché des produits alimentaires éthiques augmente rapidement (+41% entre 2000 et 2002) et atteint £ 1,5 milliard. D’après Mintel, ce chiffre devrait atteindre £ 1,75 milliard en 2003. Les produits bios en représentent la plus grande part avec des ventes représentant 66% du secteur.

Le commerce équitable est le segment augmentant le plus rapidement avec des ventes qui ont plus que doublés entre 2000 et 2002 pour atteindre £90 millions en 2003. Cette croissance est du à l’augmentation du nombre de  produits disponibles estampillés Fair trade mais aussi aux nombres de produits dérivés utilisant dans leur confection des composants issus du commerce équitable.

Estimation du chiffre d’affaire de la vente des produits éthiques

Source: Mintel

Il est très intéressant de noter que même si le commerce équitable a encore une part de marché faible par rapport à d’autres produits éthiques, le volume des ventes a doublé entre 2000 et 2002. Le potentiel pour ce type de produits semble extrêmement important.

L’équivalent pour Max Havelaar au Royaume-Uni est FAIR TRADE Mark. Fair trade Mark est un organisme indépendant qui vérifie que les producteurs perçoivent un juste revenu. Cet organisme dresse une liste des producteurs sélectionnés et accorde des licences aux produits sélectionnés pour qu’apparaisse le logo sur les emballages. Actuellement, les licences sont accordées pour le café, le thé, le cacao, le chocolat, le miel, les bananes et autres fruits. Depuis le dernier rapport de mintel, le nombre de fournisseurs et la variété de produits proposés ont considérablement augmenté. Beaucoup de fabricants utilisent des ingrédients issus du commerce équitable dans la fabrication de produits tels que les biscuits, snacks ou les jus de fruits. En 2001, il y avait 75 produits disponibles chez 32 fournisseurs. En 2003, ce chiffre atteignait 130 produits pour 60.

Le café et la banane tirent le marché :

La forte progression du CA des produits du commerce équitable peut s’expliquer à la fois par l’élargissement de la gamme de produits disponibles et le succès des produits traditionnels tels que le café et les bananes.

En 2003, mintel estimait que le volume des ventes allait augmenter de 50% par rapport à 2002 pour atteindre £ 90 millions.

Un des produits ayant connu la plus forte augmentation de CA est le café. La part de marché pour le café issu du commerce équitable est estimé a 18% du marché total du café au Royaume Uni.

La banane issue du commerce équitable occupe un secteur significatif sur le marché des fruits et des jus. Environ 1,5 million de banane du commerce équitable sont ainsi vendus chaque semaine, ce qui représente environ 3% du marché total.

Les futurs segments de développement pour le commerce équitable :

Les futurs segments de développement pour le marché équitable sont les pommes, les oranges, les raisins, les noix, le vin, le riz et un large choix de fruits. Les premières pommes issues du commerce équitable ont fait leur apparition sur le marché Britannique en 2003. Ces produits provenaient d’un projet en Afrique du Sud et sont disponibles chez Co-op et Tesco. La fondation Fair Trade a ainsi permis d’obtenir d’importantes subventions du Department for International Development and Ethic Relief pour aider les producteurs africains a conquérir le marché mondial.

De plus bien qu’une tasse de café sur cinq consommée chez les particuliers soient issue du commerce équitable, la fondation Fair Trade travaille avec de grandes enseignes pour promouvoir la consommation de café équitable dans les endroits publics. Par exemple, en 2002, Prêt à manger et Starbucks  proposent uniquement du café issu du commerce équitable.

Le nouveau logo de la fondation Fair trade a été introduit en 2002. Ce nouveau signe de reconnaissance a été adopté par 14 pays et permet ainsi d’assurer au public une meilleure reconnaissance des produits issus du commerce équitable.

Le marché équitable au Royaume Uni est le deuxième en Europe derrière la Suisse et la fondation estime que les ventes de produits équitables vont augmenter de £120 millions à la fin de l’année 2004.

La distribution

Les grandes enseignes représentent 85% (80% en 2000) du volume des produits de commerce équitable vendu en Grande-Bretagne. Les ventes directes du producteur au consommateur représentent 9% du marché. Les distributeurs indépendants et la vente en ligne se partagent les 6% restant.

La grande distribution

Source: Fairtrade Foundation/Mintel

Le terme « commerce équitable », « fair trade » en anglais, est né dans les années 1960, même si la promotion du commerce équitable par certains mouvements humanitaire ou religieux existaient avant la naissance de l’expression.

LES TROIS COURANTS DU COMMERCE EQUITABLE :

Humaniste / Religieux : Après guerre, influence des courants philosophiques ou religieux : respect de la dignité humaine, lutte contre la pauvreté. Implication des ONG et églises, en particulier l'église protestantes dans les pays d'Europe du Nord (Hollande, Suisse, Angleterre, Allemagne) et aux Etats-Unis (Ménonites). Volonté d'aider les plus pauvres et les exclus. Pas d'activisme militant.

Tiers-Mondiste : Dans les années 1960, fondement idéologique et politique : lutte contre l'échange inégal et l'exploitation du prolétariat. Courant d'ONG, syndicats, partis politiques. Implication de groupes militants " de gauche " en Europe, critique virulente du système libéral et du libre-échangisme, mais mouvement limité à des groupes militants.

Développement durable : Apparition dans les années 1990, fondement économique, social et environnemental : Acceptation du mouvement de mondialisation mais désir d'y intégrer un développement plus harmonieux et le respect de l'équilibre social, économique et environnemental. Mouvement plus consensuel, rassemblant associations, entreprises, institutions nationales et internationales et extension à l'ensemble du public.

            Le commerce équitable a donc pour but de rééquilibrer les échanges mondiaux en faveur des petits producteurs des pays du Sud. Les partisans du commerce équitable ne s’opposent pas à la mondialisation en tant que telle, mais à une certaine forme de mondialisation. Il s’agit de réduire les inégalités et les impacts négatifs de la mondialisation, essentiellement pour les producteurs des pays du Sud.

PRINCIPES DU COMMERCE EQUITABLE :

            Les importateurs de commerce équitable s’engagent à « acheter aux producteurs leurs produits à un prix juste qui couvre les frais réel de production et permet aux producteurs de satisfaire leurs besoins élémentaires et ceux de  leur population (santé, éducation, logement, protection sociale) ». (www.apce.com). Il est important de souligner qu’il s’agit véritablement de commerce, et non pas de « charité », comme l’indiquait le slogan de la CNUCED en 1962 : « Trade, not aid » ou bien en français : « Le commerce, pas la charité ».

            Le deuxième engagement des importateurs de commerce équitable est « de contribuer directement via le préfinancement et la participation à la mise en place de projets de production et de développement local ». (www.apce.com). A ce titre, le commerce équitable a pu bénéficier depuis le début des années 1990 de l’intérêt croissant que portent les pays industrialisés au développement durable. En effet, le commerce équitable fait partie prenante du développement durable, dans la mesure où il privilégie le développement humain au niveau local.

            Aujourd’hui, il concerne 1% des échanges mondiaux, et son avenir est prometteur. En Europe, l’intérêt du commerce équitable parmi les consommateurs ne cesse de croître, comme le montrent les diverses enquêtes publiées sur le site d'altereco.

Source : altereco.com

            C’est en raison de ce succès du commerce équitable que nous avons décidé de nous intéresser aux acteurs de ce commerce mondial.

            Nous avons choisi l’Afrique sub- saharienne pour réaliser cette étude car c’est la région du monde qui a le plus de mal à s’intégrer au commerce mondial. De nombreux pays sub-sahariens connaissent des instabilités politiques qui ont des répercussions sur leurs économies. Les investissements étrangers sont rares, car ils comportent des risques importants, comme le prouvent les différentes informations publiées par la Coface concernant cette région du monde. .

Source : www.coface.fr

            Ce diagramme met en exergue le fait que l’Afrique est le continent le moins sûr concernant les modalités de paiement des entreprises sur les différents continents. Investir en Afrique pour une entreprise signifie donc prendre un risque important. Bien sûr, tous les pays ne doivent pas être étudiés de la même manière. Un pays comme l’Afrique du Sud, stable politiquement et économiquement, ne peut être comparé au Zimbabwe.

L’échelle des risques régionaux suivantes appuie ce constat. L’Afrique subsaharienne est la région où les risques régionaux sont les plus élevés après la CEI.

Source : www.coface.fr

Le commerce équitable en Afrique a donc pour but d’aider les petits producteurs à s’intégrer dans le commerce mondial.

Les acteurs du commerce équitable en Afrique sont essentiellement un ensemble de petits producteurs travaillant à l’exportation, il n’existe pas de structures locales d’organisation de ces échanges qui sont essentiellement pilotés à partir des pays occidentaux. De ce fait, il est difficile d’identifier directement les producteurs africains car ils bénéficient d’une très faible visibilité internationale à cause de leur manque de moyens de communication propre (comme un site Internet par exemple).

Ce sont souvent des petites structures ou coopératives dans des villages ou endroits démunis. Le commerce équitable leur permet d’avoir une activité qui rapporte de l’argent et le fait de s’organiser leur permet d’avoir une influence sur des régimes existants et les aide à trouver des débouchés pour leurs produits.

Les projets de production sont choisis en fonction des critères du commerce équitable. Les produits peuvent être labellisés par la suite mais ceci n’est pas automatique. Il s’agit souvent de produits alimentaires ou artisanaux.

Nous allons donc vous présenter une liste non exhaustive d’acteurs locaux du commerce équitable, leur localisation, leurs produits et leur caractéristiques. Nous avons concentré notre recherche uniquement sur les pays d’Afrique sub-saharienne car le commerce équitable concerne surtout cette partie du continent. Pour plus de lisibilité, nous avons décidé de regrouper ces informations dans un tableau.

La plupart de ces informations proviennent de fiches- producteurs gentiment mises à notre disposition par Artisans du monde.